15 janvier 2011

Tunisie, une démocratie en ébullition


La Tunisie est en effervescence, un vent de changement démocratique semble souffler sur le pays. Mais pendant que le nouveau président tunisien par intérim, Foued Mebazaa prête serment dans son bureau de l’Assemblée nationale, des prisons brulent faisant des dizaines de victimes, des manifestants ou contestataires sont incarcérés, voire tués par les forces de l’ordre. Attention! Le changement, le renouveau, ou encore la révolution démocratique ne doit pas se faire aux dépens des populations vulnérables.
Ce mouvement contestataire ou révolutionnaire a amené des milliers de Tunisiennes et Tunisiens dans les rues et a causé le départ, la fuite du Président Ben Ali, les libérant d’un système verrouillé, où la démocratie était étouffée, où les libertés et droits humains étaient réduits à leur plus simple expression.


Pourtant, la Tunisie n’était pas mal vue par les puissances étrangères à ce moment. Pour preuve, même la Banque Africaine de Développement a choisi Tunis pour fuir l’incertitude ivoirienne… La BAD, ainsi que ses employés et visiteurs ont d’ailleurs contribué à l’enrichissement de Tunis…


Le Roi n’est plus vive le nouveau Roi? Mais que fera Foued Mebazaa, dans un climat aussi volatile, où l’environnement politique est propice au meilleur, comme au pire? Appuiera-t-il un renouveau démocratique, une démocratie participative et populaire? Rien ne peut se faire en un jour, certes, mais à ce moment de l’Histoire tunisienne, beaucoup de choses sont possibles. Par exemple : le nouveau président pourrait redonner au peuple leur pays, redonner au peuple tunisien le droit de participer aux affaires de la Tunisie, au processus de décision… C’est ça non la définition de la démocratie? Un régime politique où le peuple est libre d’exercer lui-même ses choix politiques et sa souveraineté, un régime où les élections permettent d’élire librement les représentants et parlementaires, un régime qui respecte le choix de la majorité, sans exclure les minorités.

Le processus démocratique tunisien est en marche. Mais comme tout processus de gestion du changement, visant l’établissement d’un état de droit, le processus demandera de l’énergie, du temps et que les autorités se rappellent pour qui elles travaillent : la population tunisienne. Alors que retiendra l'histoire de cette révolution tunisienne?


Courage aux tunisiennes et tunisiens.

1 commentaire:

  1. Un pas en avant?

    "Mohammed Ghannouchi, dernier premier ministre du président tunisien déchu Ben Ali, a annoncé lundi la formation d'un gouvernement d'union nationale, comprenant trois chefs de l'opposition mais aussi six anciens ministres, chargé de gérer la transition jusqu'aux prochaines élections."
    http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/fin-de-regne-en-tunisie/201101/17/01-4360828-un-gouvernement-dunion-nationale-pour-la-tunisie.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2

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