17 décembre 2010

Jardins urbains et le retour à la terre

A Montréal, comme dans plusieurs villes du monde, l'agriculture en milieu urbain gagne du terrain. Ici, on parle de jardin urbain, là de jardin communautaire. Dans les deux cas, on peut dire que c'est une "réappropriation de la terre" par des citadins. Sur les toits, dans les parcs désaffectés, ou dans petite cour, on plante des tomates, des concombres, de la salade, des haricots; accroché à la clôture de son balcon, au troisième étage d'un triplex, un passionné fait pousser ciboulette, persils et d'autres fines herbes.

Peut-être que ce n’est pas là que vous y rencontrerez les grandes vedettes de ce monde et les personnalités de l’année 2010, comme Lady Gaga, Mark Zuckerberg, Kate Perry, Céline Dion, Shakira, ou encore que vous parlerez de la crise des missiles de Cuba, de la crise entre la Corée du Sud et la Corée du Nord (hum:)… Quoique certains twitteront ou mettront peut-être sur Facebook récolte et plus beau légumes! Ce qui est certain, c’est que le sujet est à la mode. Sur les sites de recherches, comme Google, Yahoo, Bing, etc., le nombre de pages parlant de ce sujet augmente sans cesse.
 
L’engouement pour cette activité est réel ici. En effet, à Montréal, comme dans d'autres grandes villes d’Europe ou des États-Unis, les jardins urbains ou communautaires sont achalandés, voire sur peuplés – il y a même très souvent de longue liste d'attente; ce qui prouve que l'intérêt pour cette activité est persistante.

Que quoi l’on en entende de plus en plus souvent parler, cette activité n’est pas très récente. A Montréal, sur le site de la ville, nous pouvons lire que "le programme municipal des jardins communautaires a débuté en 1975. On compte 97 jardins communautaires. Depuis 2002, avec l’adoption de la loi 170 sur la réorganisation municipale, la gestion du programme est maintenant assumée par chacun des arrondissements."

Les expériences africaines commencent aussi à être diffusées. Parce que soyons honnête, cela n’est pas nouveau en soit. L'auteur de ces lignes a vu des champs de maïs et de riz pousser dans certains quartiers résidentiels de Ouagadougou au Burkina Faso, il y a une dizaine d'année. Mais, il est bon d’en parler et de vanter l’expérience, afin de susciter l’intérêt des professionnels du développement en Afrique, incluant les classes politiques de ces pays.

IRIN vient d’ailleurs de publier un article sur ce sujet : "Les jardins urbains à l’honneur". On peut y lire: "Sur un rond-point de Dakar, la capitale du Sénégal, Mame Penda Diouf essaie de se faire entendre malgré le bruit des klaxons de voiture et des moteurs de bus, tout en montrant avec fierté ses laitues en pots, sa menthe et ses plants de pommes de terre. Commerçante et formatrice en horticulture, elle dit que le micro-jardinage crée des emplois et permet aux gens de mieux nourrir leur famille.

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) et bien d’autres organismes internationaux et locaux tentent précisément de faire passer ce message : le micro-jardinage et les autres formes d’horticulture urbaine peuvent constituer un apport important à la sécurité alimentaire des citadins et améliorer leurs conditions de vie."

Certes nous n'en sommes pas aux essais de culture hydroponique faites à Montréal, mais le pas est significatif. (Pour plus d’information sur la culture hydroponique en milieu urbain, voir le site du Centre de recherche et de développement international du Canada)

La preuve que l’on peut lutter contre la malnutrition et la pauvreté de différentes façon.

Pour conclure avec ce message, nous vous proposons de regarder un vidéo (que nous avons repris du blog Alter Échos, site que nous vous invitons d’ailleurs à visiter) sur l’agriculture communautaire réalisé à Montréal. Bon visionnement!


Montréal : l'agriculture urbaine, nourrir et verdir la ville ? from Alter-Echos on Vimeo.

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