23 décembre 2010

Communauté internationale et l'imbroglio ivoirien, a-t-on raison d'aller plus loin en Côte d'Ivoire?

La situation en Côte d'Ivoir est alarmante. Les affrontements semblent inévitables. Toujours à propos de l'embourbement politique post-électoral ivoirien, nous pouvons lire ce matin, sur le site de France 24, que "le Conseil des droits de l'Homme se penche sur la crise ivoirienne et que l'ambassadeur de Ouattara, Youssaef Bamba, doit être élu représentant ivoirien à l’ONU ce jeudi, alors que le Conseil onusien des droits de l’Homme, réuni en session spéciale, annonce déjà 173 morts entre le 16 et le 21 décembre". Et un peu plus loin, que "la décision onusienne risque d’isoler un peu plus Laurent Gbagbo, déjà mis au ban par l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis et l’ONU.

La situation actuelle en Côte d'Ivoire est catastrophique, tant à Abidjan qu'à Bouaké, Man, Daloa, Yamoussoukro. Rien ne laisse présager une conclusion paisible de l'imbroglio politique actuel. Si Gbagbo quitte, ses partisans risquent de se révolter. Si Ouattara abandonne, ses partisans en feront sûrement de même. Dans les deux cas, la population est présentement prise entre le marteau et l'enclume.

La communauté internationale a rapidement pris position. Rue69 parle d'unanimité sans précédent. Bien que je sois évidemment contre la violence et inquiet pour la sécurité de mes amis en Côte d'Ivoire, je me questionne: Est-ce nous - la communauté international - avons le droit de faire davantage d'ingérence dans les affaires - politiques- mais surtout juridique - de la Côte d'Ivoire ? Le conseil constitutionnel ivoirien est quand même un organe inclus dans la constitution ivoirienne, premier document juridique du pays. A-t-on le droit forcer le "destin démocratique" du pays en évinçant Laurent Gbagbo et en instituant Alasane Dramane Ouattara?

Nous souhaitons tous une fin de crise pacifique. Mais cela est définitivement un précédent dans la gouvernance mondiale et la politique internationale.

Qu'en pensez-vous? Davantage de pression internationale et d'ingérence ? Ou devrait-on laisser les ivoiriens voir aux affaires du pays, malgré que l'emprise du président sortant sur les instruments juridiques ivoiriens?

Merci pour vos commentaires.

Yako ivoiriens. Courage.


2 commentaires:

  1. je ne crois pas que se sois de l'ingérence que d'éviter que la longue liste des dictateur ne continue a s'agrandir
    le conseille constitutionnel n'est pas compétant pour changer la constitution en oubliant l'article 64 qui stipule que en cas de fraude susceptible de modifier le scrutin il annule celui-ci et l'on réorganise des élection dans les 45 jour maximum
    et non supprimer des régions pour désigner un vainqueur
    Vincent belge vivant en ci et aimant celle ci

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  2. Merci pour ton commentaire.

    Bonne chance en CI. Je présume que tu es à Abidjan. Moi, j'ai fait une année à Man, l'an dernier et je dois dire qu'il y avait des signes avant-coureur déjà.

    Ton point de vue est intéressant et je le comprend bien. Mais, si la communauté international - ie l'ONU - intervient en CI, le fera-t-elle aussi pour en Chine, en Russie, ou ailleurs dans des pays puissants mais pas nécessairement "démocratiques", au sens occidental du terme... Est-ce que cela peut dégénérer en "colonialisme post moderne"?

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