5 janvier 2011

Amnistie contre démocratie, peut-on offrir le paradis à des dictateurs?

Ce matin, nous pouvions lire dans la cyberpresse que les négociations de sortie de crise en Côte d'Ivoire, inclut maintenant l'amnistie à Laurent Gbagbo. Cela me pose plusieurs problèmes. Légalement d'abord, a-t-on le droit d'offrir un casier vierge à quelqu'un qui est peut-être (je précise le peut-être tant que...) coupable d'avoir orchestré des crimes graves? A-t-on le droit de dicter à la Cour pénale internationale (CPI) qui elle n'a pas le droit de poursuivre? Cela voudrait dire implicitement qu'elle n'est pas indépendante, non? Sur le plan moral aussi cela me pose problème. Si on remet les compteurs à zéro, on efface son dossier, ceux qui sont léser perdent la chance d'obtenir justice, réparation. Ils deviennent doublement léser.

Oui, je comprend, il y a un spectre qui plane, on veut éviter la "guerre civile", donc on doit faire des sacrifices.

En 2003, il y avait les brigages de la mort, ou escadron de la mort... Selon des sources sûres, les bourreaux sont de retour dans certains quarties d'Abidjan. Depuis l'imbroglio électoral, ils ont repris du service. On peut imaginer qui est derrière, puisqu'ils agissent en tout impunité à Abidjan. Qui peut se promener tranquillement à Abidjan "déguisé" en soldat!

Le Président déchu, Gbagbo n'est pas seul "dedans". Ils semblent que ses amis ne veulent pas le voir seul partir avec un ticket blanc!

La situation en Côte d'Ivoire est malheureuse et compliquée. Esprésons que l'on trouvera le dosage idéal pour éviter des massacres et trop d'impunité. Sinon, le message sera clair pour ceux qui voudraient imiter Gbagbo plus tard.



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